Le souverain chérifien est arrivé à Libreville, lundi matin,  pour officiellement y passer la fête de Nativité au moment où son homologue Ali Bongo poursuit sa convalescence dans son pays.

Jonas MOULENDA

MOHAMED VI séjourne depuis ce lundi matin à Libreville. Selon une source proche du service de renseignement, le roi du Maroc y serait  arrivé à 5h du matin à bord de son jet privé.

D’après la source, le souverain chérifien a aussitôt rallié sa résidence privée de la Pointe-Denis, à moins de trente minutes de traversée de Libreville. C’est dans cette station balnéaire que le roi du Maroc passera la fête de Noël, en compagnie de quelques proches.

Cette visite intervient au moment où le dirigeant gabonais, Ali Bongo, poursuit sa convalescence au Maroc, à la suite d’un accident vasculaire cérébral (avc), survenu le 24 octobre dernier à Riyad, la capitale d’Arabie Saoudite.

Après des soins intensifs à l’hôpital Fayçal de Riyad, Mohamed VI avait demandé et obtenu le transfert du patient à  sa clinique de Rabat pour une rééducation. A sa sortie de l’hôpital royal, Ali Bongo a intégré une résidence privée de son hôte, du  reste son ami d’enfance.

Mohammed VI est accusé d’ingérence dans les affaires intérieures du Gabon

C’est au Maroc que les tenants du pouvoir gabonais se rendent ces derniers temps pour prendre des instructions auprès de leur mentor convalescent. Une démarche mal perçue par l’opposition gabonaise qui dénonce une gestion du Gabon depuis un pays étranger.

Opposants et activistes gabonais ne vont pas par le dos de la cuillère pour dénoncer l’ingérence du Maroc dans les affaires intérieures du Gabon. D’aucuns s’en prennent ouvertement à Mohamed VI, qu’ils accusent de vouloir annexer leur pays. “Le Gabon n’est pas une province du Maroc,” ont écrit certains activistes sur Facebook lundi matin.

C’est probablement pour éviter les quolibets ou d’être houspillé que le roi du Maroc est arrivé discrètement à Libreville. Une visite qui n’est cependant pas dénuée d’arrière-pensées. Certains analystes pensent que le roi du Maroc pourrait mettre à profit cette visite pour mener des tractations avec certains leaders politiques en vue de la formation prochaine d’un gouvernement d’ouverture.