Le véhicule de transport en commun a pris feu après avoir violemment heurté un autre camion qu’il tentait de dépasser.

Gabriel GOUMBI

KANGO, le chef-lieu du département du Komo, dans la province de l’Estuaire, vient d’être le théâtre d’une nouvelle tragédie. Au moins six personnes ont péri carbonisées après une collision entre un camion et un bus qui tentait de rallier Makokou, le chef-lieu de la province de l’Ogooué-Invindo (nord-est).

Les victimes étaient toutes des passagers du véhicule de transport en commun, qui a terminé sa course en flammes dans un canal jouxtant la route. N’ayant pas des moyens d’éteindre le feu, riverains et passants ont assisté impuissants à la tragédie.

La brigade de gendarmerie de la localité est aussitôt arrivée sur le lieu de l’accident. Mais elle n’a fait que constater des dégâts imparables Des corps calcinés étaient coincés dans le bus. Vraisemblablement, les victimes ont été surprises par le choc et les flammes.

Les autres accidentés ont été transportés de toute urgence au centre médical de la localité pour recevoir des soins intensifs. Au regard de la gravité des brûlures de certains d’entre eux, il n’est pas exclure que le bilan s’alourdisse dans la journée.

Une imprudence serait à l’origine de ce drame. Selon des témoins oculaires, le chauffeur du bus route à toute biture. Il aurait tenté de dépasser un camion. Sous l’effet de la vitesse excessive, il aurait perdu le contrôle du véhicule, avant d’aller cogner le camion et de terminer sa course folle dans un canal.

D’après d’autres sources, le bus transportait des récipients remplis d’essence. C’est le liquide inflammable qui aurait déclenché les flammes. Mais comment ? La question reste sans réponse. Seule l’enquête ouverte par la brigade de gendarmerie de Kango permettra de lever le voile sur ce nouveau drame de la route.

Cette tragédie est la deuxième du genre à Kango en l’espace d’un an. L’année dernière, une vingtaine de personnes y avaient également péri dans une collision entre un véhicule et un camion. Depuis lors, aucune disposition n’a été prise pour réguler la circulation des poids lourds sur la Nationle 1, la route la plus fréquentée.