Ce sont des populations fulminant de colère qui ont mis le feu à la maison du gendarme après qu’il a fauché mortellement un jeune homme qui se déplaçait à moto dans un village voisin.

Jonas MOULENDA 

LA tension est montée d’un cran mercredi soir à Mekambo, le chef-lieu du département de la Zadié, dans la province de l’Ogooué-Invindo (nord-est du Gabon.)

La population a incendié le domicile du commandant de brigade de gendarmerie de la localité, Jean Mapéka, après qu’il a mortellement percuté, à l’aide de son véhicule de service, un jeune homme d’une vingtaine d’années qui se déplaçait à bord d’une motocyclette.

Les faits se sont passés vers 17h00 à Imobong, bourgade située près de Mékambo. Après l’accident de la circulation, l’auteur de celui-ci a pris la poudre d’escampette, de peur de subir la vindicte populaire. Mais les riverains se sont immédiatement lancés à ses trousses.

Le corps de la victime porté par des jeunes du village.

Après l’avoir vainement traqué, les proches de la victime sont allés mettre le feu à son domicile à Mékambo. Tout ce qui se trouvait dans la maison du gendarme été réduit en cendres par les flammes qui se sont propagées rapidement  sur la bâtisse, donnant l’impression d’un vaste feu de camp.

Au moment où nous mettions sous presse,le gendarme était toujours gardé à un lieu sûr.  D’après des témoignages concordants, il avait l’habitude de rouler à une allure démentielle sur les différentes artères de la petite ville de Mékambo et sur les routes menant  aux villages de la contrée.

A en croire une autre source, Jean Mapeka était déjà muté ailleurs à la suite de nombreuses récriminations. Mais il traînait encore dans la ville où il avait déjà de solides attaches. Malheureusement, son séjour se termine par un drame qui l’expose à des poursuites judiciaires, la famille de la victime ayant décidé de le traîner devant les tribunaux pour homicide involontaire.