L’avion médicalisé transportant le dictateur gabonais se posera, samedi matin, à l’aéroport du Bourget à Paris.

Jonas MOULENDA 

C’est finalement en France que le despote gabonais va chercher son salut, après  son hospitalisation à la clinique royale de Riyad, en Arabie Saoudite .

Selon une source diplomatique, Ali Bongo aurait quitté la capitale saoudienne, vendredi soir, à bord d’un avion médicalisé mis à sa disposition par le prince héritier Mohamed Ben Salman. L’appareil progresse en ce moment vers Paris, la capitale française.

Il devra se poser à l’aéroport du Bourget peu avant 6 heures matin, a indiqué la source, précisant que le despote était très mal en point lorsqu’il quittait Riyad. ” Il y avait d’abord trois destinations au choix: les États-Unis d’Amérique, l’Angleterre et le Maroc. Mais c’est finalement la France qui a  été retenue pour accueillir le président,” a expliqué un diplomate joint au téléphone par Matin d’Afrique.

De fait, le choix porté sur la France  n’est pas fortuit. Ali Bongo a décidé de se rendre à Paris pour se rapprocher du prochain théâtre du sommet mondial sur la paix, prévu le 10, 11 et 12 novembre prochain. Il espère se retablir et y attendre sereinement la tenue dudit sommet. Ce qui permettra de dérouter les opposants qui ont juré de l’attendre à son arrivée à l’aéroport du Bourget à Paris.

Tout le problème est de savoir s’il retrouvera ses automatismes avant la tenue du sommet. Ces derniers temps, le dictateur présente une santé chancelante, multipliant les malaises. Après un malaise le mois dernier à Libreville, c’est dans son hôtel à Riyad qu’Ali Bongo a rechuté, alors qu’il était attendu pour une allocution au sommet économiqueconvoqué par le prince héritier Mohamed Ben Salman.