Le despote zimbabwéen a déjà balisé le chemin de la présidence à Grâce, qui a annoncé son intention de se présenter à la prochaine présidentielle.
Farida KAIDER
FINALEMENT, la politique est une affaire de famille au Zimbabwe, comme dans bon nombre de pays africains. Le dictateur Robert Gabriel Mugabe, au pouvoir depuis 1980, a jeté son dévolu sur son épouse, Graça Mugabe, pour lui succéder à la tête du pays.
Pour baliser le chemin de la présidence à sa femme, le despote zimbabwéen a viré son vice-président, Emmerson Mnangagwa quil soupçonnait de vouloir prendre sa place à la tête du pays.
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase s’est produite le week-end dernier lorsque la femme du chef de l’Etat, Grace Mugabe, s’est fait chahuter. Suite à cela, elle a accusé les partisans de Mnangagwa d’avoir été payés pour la conspuer.
Dès le lendemain, Mugabe a laissé entendre qu’il pourrait démettre de ses fonctions le vice-président. C’est désormais chose faite. Emmerson Mnangagwa a été limogé pour « manque de loyauté, de respect, de malhonnêteté et de manque de sérieux ».
Il a été également limogé du poste de vice-président la Zamu-PF, le parti au pouvoir. Ce qui laisse le champ libre à Grace Mugabe. La première dame du Zimbabwe a déjà annoncé son intention de se présenter à l’élection présidentielle prévue l’année prochaine.
Manifestement, le despote zimbabwéen n’a pas l’intention de passer la main à une personne autre qu’ un membre de sa famille. Obnubilé par le pouvoir, il avait même annoncé sa candidature à la présidentielle de 2018. Son revirement pourrait être motivé par des ennuis de santé.
A 93 ans, Robert Gabriel Mugabe ne respire plus la grande forme. De temps en temps, il séjourne à l’étranger pour y suivre des soins. Il est le plus vieux président en fonction dans le monde entier. Il dirige d’une main de fer le pays depuis 37 ans.