” Mes parents veulent m’envoyer en mariage forcé”

Je vis à Bamako, la capitale du Mali. Je suis originaire de la région de Tombouctou. Je fais mes études à l’Université de Bamako. Je suis en deuxième année de sociologie.

Depuis un mois, je suis en conflit ouvert avec mes parents. Ils veulent m’imposer à épouser un homme qui est plus âgé que moi parce qu’il est riche. Or, j’ai déjà un autre homme dans ma vie. Il s’agit d’un jeune étudiant qui doit sortir médecin dans quelques années.

Lui et moi avons des projets. Nous nous aimons. Je ne me vois pas en train de le quitter pour un homme qui a déjà deux femmes et qui a presque l’âge de mon père. Mais ma famille exerce une forte pression sur moi. Je suis confuse. Vous voudriez bien m’aider à prendre une décision juste.

D’ores et déjà, merci pour vos précieux conseils qui m’aideront à prendre une décision dans ce problème devenu un véritable facteur d’insomnies.
Maïmouna, Bamako, MALI.

Ma chère Maï,

L’amour est le seul domaine qui est privatisé depuis la nuit des temps. De ce fait, aucune personne n’a le droit d’imposer ses choix à une autre. Même s’il s’agit d’un parent. Vous avez vos critères de sélection qui ne sont pas forcément deux de votre père et ou votre mère. On ne se marie pas pour les parents, Maï.

Il faut le leur expliquer poliment. S’ils ne vous écoutent pas, il faut laisser d’abord dans leur coin. Tôt ou tard, ils reviendront vers vous parce que vous resterez leur fille. Avec le temps, ils comprendront que les époques ont changé. Nous ne sommes plus à l’époque des mariages forcés. Si l’homme qu’ils vous proposent un mauvais mari, vous serez la seule à en pâtir dans le foyer conjugal. Le vin de maïs ne nuit pas à celui qui le bois, mais à celui qui le prépare.

Bien que nous soyons encore dans une société à fortes valeurs traditionnelles, on ne doit pas tout accepter pour faire plaisir aux parents.  Vous ne devez écouter que votre cœur. Et  les parents doivent respecter votre choix, même si celui-ci ne reflète pas leur volonté. Le mariage est comme la démangeaison au niveau de l’œil; si tu demandes à quelqu’un d’autre de t’y frotter, il te crèvera l’œil.

“Elle m’a extorqué jusqu’à 2 millions de F CFA en simulant une grossesse”

J’ai 28 ans. Je travaille dans une société pétrolière basée à Port-Gentil, la capitale économique du Gabon. L’année dernière, je suis allé avec des potes en récupération à Lambaréné (centre, Ndlr).

Au cours d’une virée à la discothèque « Le Padouk », j’ai rencontré une jeune femme trop séduisante. Je l’ai abordée. Elle a d’abord fait le malin. Lorsqu’elle a découvert que j’étais un pétrolier, elle a commencé à faire le mou. Toute la soirée, elle ne m’a plus quitté.

A trois heures du matin, nous sommes rentrés au Bananas, l’hôtel où j’étais logé avec mes potes. Comme j’étais bourré, je ne me souviens pas avoir mis un préservatif avant de faire l’amour. Le deuxième jour, la fille est revenue à l’hôtel. Dimanche en retournant à Port-Gentil, je lui ai laissé une somme de 300 000 F CFA.

A mon arrivée à Port-Gentil, j’ai allumé mon téléphone que j’avais éteint puisqu’il n’y avait pas de réseau en chemin. J’ai découvert treize messages d’amour qu’elle m’avait envoyés. C’était du style « Chéri, tu es la meilleure chose que Dieu m’ait donnée ». « Bébé, tu es ma dernière passion amoureuse. » « Mon choux, tu es la dernière chance qui me reste en amour sur terre. » « Mon poussin, je t’aime à la folie. » « Ma biche, je t’adore. Je ne peux plus vivre sans toi », etc.

J’ai douté de sa sincérité parce que nous n’avons passé que deux nuits ensemble. Elle ne pouvait pas me convaincre de l’intensité de ses sentiments. Puisqu’elle a insisté les semaines suivantes, j’ai fini par lui accorder le bénéfice du doute. Un mois plus tard, elle m’a appelé pour me dire qu’elle était enceinte de moi.

Je lui ai demandé ce qu’elle attendait de moi. Elle m’a répondu qu’elle voulait que j’assume mes responsabilités et qu’elle ne pouvait pas avorter. Deux mois plus tard, je lui ai envoyé 250 mille pour qu’elle commence les visites médicales. Le mois suivant, elle m’a dit que la grossesse évoluait bien. Lorsque j’ai exprimé le désir de lui rendre visite, elle m’a dit qu’elle se rendait dans un village aux confins de Minvoul (nord ndlr), aux obsèques de sa grand-mère maternelle.

Un soir, il m’a appelé et m’a dit qu’elle ne pouvait pas reprendre la route de sitôt pour éviter que sa grosse ne sorte avec les secousses du voyage, compte tenu du mauvais état de la route. Trois mois se sont écoulés. Lorsque je lui demandais de m’envoyer ses photos par Whatsapp pour voir l’évolution de sa grossesse, elle me disait que la connexion était faible dans son village et qu’elle ne pouvait pas envoyer des images.

Les mois suivants, elle m’a dit qu’elle retournait à Lambaréné pour aller attendre la venue au monde de son bébé. Elle m’a demandé de lui envoyer des sous pour les frais d’accouchement. Je lui ai envoyé 5 000 F CFA. Elle Un matin, elle m’a appelée pour me dire qu’elle avait des contractions et qu’elle allait à l’hôpital Schweitzer. Je l’ai mise en prière pour que l’accouchement se passe bien.

Dans l’après-midi, elle m’a appelé en pleurant, m’expliquant que l’enfant était mort à la naissance et qu’elle allait l’inhumer dans son village à Weliga. J’ai demandé à ma sœur et à ma mère qui étaient à Fougamou d’aller l’assister. Elles ont pris un véhicule et rallie le village. Elles y sont arrivées avant ma copine. Peu de temps après, elle est descendue d’un véhicule en pleurant avec ce qui semblait être un bébé emballé à l’aide d’un pagne. Elle avait déjà appelé quelques jeunes du village pour aménager une sépulture.

Lorsque ma mère et ma sœur ont voulu voir le cadavre du bébé pour faire des prises de vues, elle s’y est farouchement opposée. Elle a argué que cela lui ferait davantage mal de voir son bébé mort. En attendant la fin de l’aménagement de la sépulture derrière les cases, la petite créature a été déposée sur une natte.

Profitant de l’absence de la supposée accouchée, qui était allée se soulager en trainant les pieds, ma cadette a enlevé le pagne qui recouvrait le fameux bébé. C’est à ce moment que tout le village a découvert que c’était en réalité une poupée. Ma copine, a toute honte bue, déserté le village.

Tout compte fait, elle n’était pas enceinte. Elle a utilisé ce stratagème rien que pour me soutirer de l’argent. J’aurais au total dépensé 2 millions de F CFA. Que me conseillez-vous ? Dois-je porter plainte contre elle pour escroquerie ? Merci de me répondre.

Patrick, Port-Gentil, GABON.

Mon cher Patrick,

Nous sommes vraiment désolés pour ce qui vous est arrivé. Mais cela vous servira de leçon lors de prochaines occasions. Celui qui a été mordu par un serpent a peur même d’une chenille. Désormais, ne vous fiez plus aux apparences. Parfois, les belles femmes qu’on rencontre dans les discothèques ne sont mues que par l’appât du gain. Les appellations « mon bébé, mon chou, ma biche, mon poussin, etc. » dont elles affublent les hommes après les premiers rapports sexuels ne sont nullement l’expression d’un amour véritable.

Il y a de petits détails qui auraient pu vous intriguer chez elle, si vous aviez votre lucidité lors de votre rencontre. La poule qui a les yeux ne mange pas la graine d’arachide pourrie. Le fait qu’elle ait pris votre argent sans rechigner aurait pu vous interpeller sur son mercantilisme. Car, une femme sérieuse aurait pu décliner l’offre, préférant attendre une occasion autre que la première rencontre.

La fameuse grossesse n’était qu’un prétexte pour vous extorquer des fonds. Et elle vous a bien eu ! Comment vous êtes-vous laissé prendre à l’appeau si facilement ? Pourtant, les nouvelles technologies de la communication, on ne peut plus se faire gruger si facilement ! Des appels vidéos vous auraient permis de voir si elle était enceinte ou pas.

Malheureusement, vous vous êtes fait avoir. Comme on dit en Côte d’Ivoire, vous êtes un véritable ”Mougou !” Ne faites plus preuve de légèreté la prochaine fois. Nous ne pensons pas qu’il soit nécessaire de porter plainte contre votre arnaqueuse de copine. Considérerez que c’est le salaire de votre étourderie que vous avez payé.

“Mon fiancé couchait avec ma tante”

J’ai 34 ans. Je vis à Yaoundé, au Cameroun. J’ai un souci avec mon concubin qui vivait chez moi depuis deux ans. J’ai découvert qu’il entretient une relation secrète avec ma tante, la petite-sœur de ma mère qui a le même âge que moi. Cette dernière ne m’adresse plus la parole depuis que j’ai découvert ça.

C’est un voisin qui m’avait mis la puce à l’oreille. Il voyait mon compagnon aller à rencontre de ma tante au volant de ma voiture qu’il conduisait. Lorsque j’ai appris cela, j’ai demandé à mon mec des explications. Il a tout nié en bloc. J’ai fait semblant de faire comme si l’affaire était classée.

Comme nous sommes abonnés au même opérateur, Nextel, j’ai décidé de lui tendre un piège. Un samedi matin, pendant qu’il bavardait avec son ami au dehors, j’ai pris sa puce et je l’ai mise dans mon téléphone. Je l’ai remplacée par la carte SIM que nous utilisions pour le modem internet.

Dans la matinée, il est sorti avec son téléphone, croyant que c’était sa puce qui était à l’intérieur. Vers dix heures, un message a sonné. C’était écrit : « Bonjour, ma puce ! Bien dormi ? J’espère que tu n’es pas trop fatiguée. On remixe aujourd’hui. Tu me fais signe quand tu es prêt. »

Lorsque j’ai regardé le numéro, je me suis rendu compte que c’était celui de ma tante puisque je l’ai dans mon répertoire. J’ai fait comme si c’était Patrick qui discutait avec elle. Je lui ai envoyé un message disant : « Est-ce que je te plais ? » Elle a répondu : « Beaucoup même. J’envie ma pétasse de nièce qui te savoure chaque nuit. Si ce n’était pas la famille, j’allais tout faire pour la faire sauter de cette place et la remplacer, mais dommage !»

Ce message m’a fendu le cœur. Dès que Patrick est rentré le soir, je ne me suis pas privé de le gifler. Au lieu de se faire petit, il n’a pas trouvé mieux que de me battre sauvagement. Ne pouvant pas supporter cette trahison, je lui ai demandé de partir de chez moi.

Je lui ai arraché les clés de ma voiture à bord de laquelle il transportait ses nombreuses copines. Il ne vaut vraiment pas la peine. Ai-je pris une mauvaise décision ? Merci pour tes éventuels conseils.

Habiba,Yaoundé, CAMEROUN

Ma chère Habiba,

Vous êtes malheureusement tombé sur un voyou. Un homme sérieux ne peut pas coucher avec la mère, la sœur ou la tante de sa compagne. Vous avez bien fait de le virer. Nous sommes en Afrique et il y a des valeurs sur lesquelles on ne doit pas transiger. Il y a beaucoup de femmes à Yaoundé. Pourquoi avoir choisi ta tante ? Cette dernière manque de sérieux aussi.

Chez nous en Afrique, on ne fait pas la distinction entre la sœur de sa mère et sa mère. La sœur de ta mère est donc ta mère. Et tu ne peux pas avoir ta mère comme rivale. C’est là qu’intervient la sorcellerie parce que ceux qui puisent dans le même puis se mélange les cordes.

Nous te conseillons de faire la paix avec ta tante parce qu’il n’y a pas de bonheur sans joie familiale. Si elle a une grandeur d’esprit, elle fera son mea culpa et ne fera plus les yeux des Chimène à ton futur compagnon. A ce dernier, tu lui expliqueras que tu as viré son prédécesseur pour banditisme sentimental aggravé. Cela lui permettra de marcher sur des œufs et de ne pas commettre les erreurs de son devancier. Désormais, il faut mettre des garde-fous dans ton couple pour éviter que pareille bêtise ne se répète. Aime tes voisins mais ne supprime pas ta barrière.