Ali Bongo et ses acolytes n’étaient pas aussi riches avant leur arrivée au pouvoir. Mais l’apprenti monarque et ses copains sont aujourd’hui les hommes les plus riches du Gabon pour avoir fait main basse sur toutes les ressources et richesses du pays.

Depuis l’instauration de l’Agence nationale des Grands Travaux, tout l’argent du pays est passé entre les mains de l’oligarque, de ses amis Maixant Accrombessi, Liban Soleima et tutti quanti. Il n’y a aucun domaine de l’économie où Ali Bongo n’a pas eu sa part d’enrichissement illicite. Il lui faut assumer mais pas juste par les mots cette fois-ci : il s’agit de restituer au Gabon une partie de l’argent volé, au moins l’équivalent de la dette nationale.

La conséquence de mettre les membres de sa famille et des amis à des postes importants est l’impossibilité de les sanctionner en cas de malversations. En huit ans de pouvoir, aucun voleur d’argent public proche de la famille Bongo n’a été envoyé au mitard pour pillage des deniers publics. Le gangster en chef au sommet de l’Etat est le modèle que tous imitent. Il ne peut donc rien faire. Il ne reste plus à Ali Bongo qu’à ajouter deux articles dans la Constitution pour légaliser le détournement des fonds publics sous son règne calamiteux.

L’articule 1 pourrait disposer : « Les biens publics sont sacrés et inaliénables. Tout citoyen autre que le président de la République, son épouse, ses fils, filles, neveux et nièces, frères, sœurs, cousins, cousines, parents éloignés, apparatchiks du PDG et autres obscurs valets dont la liste sera établie par un décret présidentiel, doit les respecter. La loi clanique fixe les conditions d’aliénation des biens publics au profit exclusif des membres de la famille du président de la République. Tout acte de sabotage, de vandalisme de ses biens est sévèrement réprimé dans les conditions prévues par sa loi, la seule qui compte. La corruption, l’enrichissement illicite, la concussion, la dilapidation des deniers publics sont vivement encouragés pour le soutien à l’économie du pays et donc à l’édification de la fortune présidentielle. »

Quant à l’article 2, il pourrait disposer : « Tout citoyen, autre que ceux mentionnés par l’article 1, a le droit de crever de faim et de ne rien attendre de l’Etat. Outre les membres du clan du président de la République, tout citoyen à son service nommé à une haute fonction publique est tenu, lors de sa prise de fonctions, d’avoir des objectifs d’enrichissement personnel ambitieux, et, pendant ou à la cessation de celles-ci d’exhiber sa réussite sans pour autant dire un mot sur le montant de la fortune amassée en si peu de temps. L’inobservation de cette obligation et l’incapacité à s’enrichir sur le dos de l’Etat entraînent la déchéance et le bannissement dans des conditions fixées par la loi du président de la République. »

La conséquence de mettre les membres de sa famille et des amis à des postes importants est l’impossibilité de les sanctionner en cas de malversations. En huit ans de pouvoir, aucun voleur d’argent public proche de la famille Bongo n’a été envoyé au mitard pour pillage des deniers publics. Le mafieux en chef au sommet de l’Etat est le modèle que tous imitent. Il ne peut donc rien faire. Il ne reste plus à Ali Bongo qu’à ajouter deux articles dans la Constitution pour légaliser le détournement des fonds publics sous son règne calamiteux.

Jonas MOULENDA