Le contingent a débarqué dans la capitale gabonaise jeudi soir à bord d’un avion spécial. 

Jonas MOULENDA 

La base militaire française de Libreville a accueilli, jeudi soir, 110 soldats. Selon une source autorisée,  les militaires seraient arrivés à bord d’un avion spécial qui a décollé quelques heures plutôt de Paris, la capitale française.

L’arrivée massive des soldats français à l’aéroport international Léon Mba a suscité de nombreuses interrogations. Que viennent-ils faire au Gabon ? Qu’est-ce qui se prépare dans le pays ? Pourquoi c’est à moment décisif de l’histoire du Gabon  ?  Autant de questions que se sont posées les Librevillois ayant vu débarquer les soldats français.

Au Camp de Gaulle, on indique que les 110 soldats sont en mission de relève  d’une durée de quatre mois. Ils vont, explique le service de communication du 6eme Bima, remplacer leurs frères d’armes qui partent en vacances annuelles. ” Ce n’est pas une mission de renforcement des troupes mais une mission de relève. C’est souvent à cette période que les remplacements se font,” a confié la source.

Les soldats français remplissant les formalités de police à leur arrivée à Libreville.

Des explications qui auront du mal à convaincre l’opinion. Déjà sur les réseaux sociaux, les spéculations vont bon train. Les activistes ne se privent pas de penser que la France prend déjà  des dispositions sécuritaires pour protéger ses intérêts en cas des troubles que pourrait engendrer la confiscation du pouvoir par le régime si le décès d’Ali Bongo est confirmé.

Le dictateur gabonais a été victime d’un accident vasculaire cérébral à Riyad, en Arabie Saoudite, le 24 octobre dernier. Depuis lors, des informations alarmantes circulent sur son sort. Les activistes soutiennent mordicus qu’il est déjà passé de vie à trépas. Pour eux, l’envoi d’un contingent français à Libreville n’est pas fortuit.

Ils croient dur comme fer que l’objectif de cette mission est de compléter le dispositif existant pour soutenir les militaires et empêcher d’éventuelles attaques contre les intérêts français. Au Gabon, l’armée française dispose d’un effectif de 350 hommes.