Une partie du magot aurait été remise à l’épouse du despote valétudinaire, tandis qu’une autre aurait été virée dans les comptes de ses holdings implantés à l’étranger.

Jonas MOULENDA

LE choix porté par Sylvia Bongo sur l’Angleterre pour les soins médicaux de son époux Ali Bongo, n’était pas dénué d’arrière-pensées, loin s’en faut. La première dame du Gabon, du reste connue pour ses appétits pécuniaires boulimiques et ses folies dispendieuses, voulait s’en mettre plein les poches.

Dans la perspective du voyage de Londres, Sylvia Bongo, l’épouse du dictateur Ali Bongo, aurait demandé à son factotum Brice Laccruche Alihanga de débloque une somme de 23 milliards de F CFA.
Le directeur de cabinet du despote gabonais aurait immédiatement cédé à la nouvelle abjuration de Sylvia Bongo. Selon une source proche du Trésor public, une partie du magot a été remise à la très mercantile épouse d’Ali Bongo, tandis que le reste aurait été viré dans les comptes de ses sociétés écrans.

D’après la source, les besoins exprimés par Sylvia Bongo allaient de la prise en charge des soins médicaux de son despote de mari aux provisions de ses vacances londoniennes. Selon une source proche de la comptabilité publique, c’était la deuxième fois en l’espace de deux fois qu’elle faisait décaisser une somme chiffrée en dizaines de milliards.

Sylvia Bongo et Brice Laccruche Alihanga ont mis en place un grand système de prédation  financière

D’après notre source, cette manœuvre mafieuse a reçu le blanc-seing du nouveau Trésorier payeur général, qui aurait reçu sa part du butin.
A en croire une autre source, ces manœuvres mafieuses avaient débuté lorsqu’Ali Bongo est tombé malade le 24 octobre 2018 en Arabie Saoudite. A l’occasion, la mafia du pouvoir, sous la houlette de Brice Laccruche Alihanga, avait fait décaisser, par le Trésor public, une somme de 30 milliards de F CFA, au détriment des agents des régies financières qui étaient en grève.

Sylvia Bongo, une budgétivore hors catégorie.

La mafia du clan Bongo est désormais présente dans tous les secteurs d’activité. Il se fait du beurre par le biais les marchés publics et les soins de santé du dictateur gabonais. D’après nos informations, les sommes collectées transitent toujours par les comptes officieux du clan Bongodomiciliés à Bgfi Bank.

Les comptes de la mafia lui permettent, depuis le début de la crise économique, de financer des missions destinées à consolider le pouvoir vacillant d’Ali Bongo. A en croire une source proche de la présidence de la République, le clan mafieux investit dans le bâtiment, les commerces et la restauration pour fructifier les fonds amassés et ne pas être pris de court devant l’éventuel asséchement des finances publiques.

Selon certaines indiscrétions, Sylvia Bongo, son fils Nourredine, Brice Laccruche Alihanga ont créé des dizaines de sociétés écran qui leur permettent de cacher l’argent détourné. C’est Alihanga, drapé de son statut de directeur de cabinet du dictateur gabonais, qui faciliterait toutes les transactions mafieuses, en donnant directement des instructions au Trésor public où il dispose des obligés lui garantissant la réussite de toutes les opérations dolosives.